Le microbiote intestinal

Un écosystème vivant au service de notre santé

Le microbiote intestinal – anciennement appelé flore intestinale – représente environ 40 000 milliards de bactéries, soit deux fois plus que nos propres cellules. Son rôle est central dans le maintien de notre santé.

Il intervient dans de nombreux processus physiologiques :

  • Digestion (assimilation des nutriments),
  • Immunité (prévention des allergies, des maladies auto-immunes),
  • Métabolisme (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires),
  • Fonctionnement cérébral (humeur, équilibre émotionnel, maladies neurodégénératives et neurofonctionnelles).

J’aime le comparer à un grand jardin intérieur, à cultiver toute notre vie pour préserver santé, équilibre et vitalité.

À la naissance, tout commence

Le premier ensemencement du microbiote a lieu à la naissance. Lors d’un accouchement par voie naturelle, le bébé avale les bactéries présentes dans la filière vaginale de sa mère. L’allaitement contribue ensuite à enrichir cette flore.

Mais si la mère souffre d’un déséquilibre intestinal, celui-ci est transmis à l’enfant. D’où l’intérêt de prendre des probiotiques pendant les 4 derniers mois de grossesse. Cela réduit le risque chez le nourrisson d’allergies, d’eczéma, ou d’asthme.

Si l’enfant naît par césarienne, une supplémentation en probiotiques spécifiques est recommandée dans les 2 premiers mois.

Choisir un probiotique de qualité

Un bon probiotique contient des souches bactériennes :

  • identifiées et déposées dans une banque spécialisée,
  • dosées avec précision,
  • vivantes et actives au moment de la prise.

👉 Il se prend à jeun, environ 20 à 30 minutes avant un repas.

Les perturbateurs du microbiote

Tout au long de la vie, le microbiote peut être mis à mal par :

  • les antibiotiques,
  • le stress,
  • une alimentation déséquilibrée,
  • certaines maladies chroniques.

Il est donc essentiel de réensemencer régulièrement avec des probiotiques et de nourrir ce microbiote avec des prébiotiques.

Prébiotiques : l’engrais des bonnes bactéries

Les prébiotiques sont des fibres alimentaires et des nutriments qui favorisent la croissance des bonnes bactéries et freinent celle des pathogènes.

Pour qu’un microbiote reste équilibré :

  • Il faut éviter un environnement acide (propice aux levures/mycoses),
  • Maintenir un apport régulier en probiotiques,
  • Nourrir les bactéries bénéfiques via une alimentation riche en fibres.

Une alimentation amie du microbiote

Voici les piliers d’un régime favorable aux intestins :

🥦 Légumes de saison (2 fois/jour)

Asperges, poireaux, betterave, salsifis, ail, oignons…

🌾 Céréales complètes

Avoine, blé, orge, riz, millet, sarrasin, seigle…

🌱 Légumineuses (tous les jours)

Haricots, pois, lentilles, pois chiches, fèves, flageolets
👉 À tremper avant cuisson pour limiter les ballonnements.

🍠 Tubercules

Topinambours, pommes de terre (cuites à l’eau)

🍎 Fruits

Banane, pomme, poire, melon, figues, pruneaux, dattes

🌿 Herbes et épices

Romarin, origan, basilic, curcuma, carvi, coriandre…

En complément, les prébiotiques en sachets peuvent être utilisés 1 à 2 fois par jour pendant les repas.
En cas d’intestin sensible, commencer par de faibles doses pour éviter les douleurs ou ballonnements.

Quand les intestins sont fragilisés

Certaines situations exigent un accompagnement spécialisé :

  • Syndrome du côlon irritable,
  • Sensibilités ou intolérances alimentaires,
  • Maldigestion, dysbiose ou perméabilité intestinale…

Un praticien formé pourra mettre en place une stratégie de réparation intestinale, éventuellement appuyée par des bilans biologiques du microbiote.

En conclusion

Notre microbiote est un allié précieux de notre santé. Le soutenir, c’est investir dans notre immunité, notre digestion, notre équilibre émotionnel.
💡 Il mérite toute notre attention, tout au long de la vie.